La porte verte
Regardez-moi, ne me regardez pas,
que je sois nue devant la porte verte,
alanguie comme après l’amour sur l’herbe
ou bien enfouie jusqu’au cou dans l’hiver
des manteaux, bottes et gants, il y a
une enfant nourrie au lait des nuages
voguant sous ma peau à dos de collines
et qui continue, loin de vos désirs
de loup, de votre insatiable faim
de mourir entre mes cuisses, continue
à fredonner sa petite chanson :
Ne regardez pas le renard qui passe,
mais regardez-le quand il est passé.
[in : Guy Goffette. - Un manteau de fortune, suivi de L'adieu aux lisières et de Tombeau du Capricorne. - Préface de Jacques Réda. - 2014. - ISBN 978-2-07-045337-5, page 242]
Pour écouter le poème
Le jeu du renard qui passe
que je sois nue devant la porte verte,
alanguie comme après l’amour sur l’herbe
ou bien enfouie jusqu’au cou dans l’hiver
des manteaux, bottes et gants, il y a
une enfant nourrie au lait des nuages
voguant sous ma peau à dos de collines
et qui continue, loin de vos désirs
de loup, de votre insatiable faim
de mourir entre mes cuisses, continue
à fredonner sa petite chanson :
Ne regardez pas le renard qui passe,
mais regardez-le quand il est passé.
[in : Guy Goffette. - Un manteau de fortune, suivi de L'adieu aux lisières et de Tombeau du Capricorne. - Préface de Jacques Réda. - 2014. - ISBN 978-2-07-045337-5, page 242]
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Le jeu du renard qui passe
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